Quarante skippers à suivre, un millier de journalistes à nourrir en histoires, et une logistique médiatique à orchestrer sans faille. À terre, l’agence Com’Over vit son propre Vendée Globe. En charge des relations presse de la course autour du monde en solitaire, l’agence a notamment géré le centre média aux Sables-d’Olonne durant les trois semaines précédant le départ, le dimanche 10 novembre 2024. « En réalité, c’est un travail de deux ans, souligne Audrey Tort, Directrice du pôle média chez Com’Over. En amont, nous avons discuté avec les médias et l’organisation pour proposer le meilleur dispositif. Notre objectif est d’optimiser les retombées médiatiques ».
Jusqu’au départ, l’équipe d’attachés de presse de douze personnes, dont quelques “externes” reconnus dans le milieu comme Caroline Concetti ou Matthieu Honoré, s’est chargée de la gestion des accréditations, des demandes d’interviews ou des besoins spécifiques des journalistes, en particulier pour la couverture du départ. « Nous avons mis en place huit dispositifs différents pour permettre de suivre l’événement, précise Audrey Tort. Chacun répondait aux besoins des rédacteurs, photographes ou JRI (Journalistes Reporters d’Images). Nous avons imaginé de nouvelles possibilités, comme des navettes remontant le chenal pour suivre les sorties des skippers ». Quelques reporters ont même eu la chance d’embarquer à bord des monocoques pour couvrir la sortie du port.
Gérer les accès ponton
La gestion des accès a été un défi logistique supplémentaire. A l’aide de bracelets colorés, Com’Over a dû gérer les accès au ponton, limités par l’organisation, lors du dernier week-end. Cet accès restreint est rare sur les autres courses. Seuls 80 journalistes ont eu cette possibilité afin de suivre de près les derniers moments des skippers à terre, avant leur départ. « Pour les images tv du direct, il fallait un espace « clean » pour mettre en avant les concurrents », se défend Audrey Tort.
Cette édition a également vu une plus grande présence de journalistes étrangers, en particulier des Belges, Suisses, Allemands, mais aussi des Japonais et Chinois. « Avec eux, il faut un discours un peu plus pédagogique, confie Audrey Tort. On leur a proposé aussi des sujets autour du tourisme ». Pendant toute la durée de la course, trois personnes de Com’Over resteront mobilisées par roulement, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, pour suivre tous les faits de course. Le Vendée Globe ne dort jamais.
Bruno Fraioli
© SportBusiness.Club Novembre 2024
