C’est auréolée d’une victoire lors de la dernière manche de Sail GP, en Allemagne, à Sassnitz, que l’équipe de France aborde, vendredi 12 et samedi 13 septembre 2025 à Saint-Tropez (Var), l’étape tricolore de la saison. Créé par Russell Coutts, quadruple vainqueur de la Coupe de l’America, la particularité de ce championnat mondial de catamarans à foils, est de se disputer en régates dans des “stades nautiques” proches des côtes afin de séduire un large public. En cinq saison, le circuit n’a cessé de croitre : son budget annuel atteint désormais 160 millions de dollars, soit environ 148 millions d’euros.
« Nous avons commencé avec cinq équipes nationales, et nous en comptons aujourd’hui douze, indique Julien di Biase, Directeur des opérations. Deux nouvelles formations devraient rejoindre la flotte en 2026. » Le système repose sur un modèle de franchises dont la valeur est désormais estimée à 60 millions de dollars, soit environ 55 millions d’euros.
De grands noms du sport s’y intéressent et y investissent : Sebastian Vettel, quadruple champion du monde de Formule 1, est actionnaire de l’équipe allemande, tandis que Kylian Mbappé a rejoint l’équipe française gérée par K-Challenge. « Pour attirer un partenaire, il faut être bankable», souligne Stephan Kandler, cofondateur de l’écurie française.
Des places payantes
L’innovation constitue un vraie atout du circuit. Chaque équipage doit embarquer une navigatrice, rendant obligatoire la mixité à bord. De plus, les skippers peuvent désormais bénéficier des conseils d’un coach installé à terre et visible du public. Sail GP c’est aussi des tombereaux de données accessibles en direct et disponible pour toutes les équipes. Pour chaque course, ce sont 50 milliards de données de produites. Celle-ci permettre de rendre les courses plus compréhensibles et attractives pour les fans comme pour les sponsors.
À Saint-Tropez, environ 4 000 spectateurs sont attendus sur les deux jours. Particularité : la tribune de 900 places sera payante. A contrario du modèle des autres organisations de voile en France. « En termes d’engagement, c’est plus fort, estime Stephan Kandler. Ce n’est pas parce qu’une place est payante que l’événement est moins populaire. En football, je vois des billets beaucoup plus chers. » Avec ses innovations sportives, son modèle économique hybride et l’arrivée d’investisseurs prestigieux, Sail GP se positionne comme un laboratoire d’avenir.
© SportBusiness.Club – Septembre 2025