Etudes. Vainqueur de l’Euro de football 2025 et pays hôte du Mondial de rugby 2025, l’Angleterre apparait comme un exemple du développement du sport féminin. Pour autant, une étude de World Rugby réalisée en collaboration avec UK Sport, l’agence nationale du sport britannique, pointe du doigt l’accessibilité de l’industrie sportive locale. Les carrières dans le sport resteraient un bastion difficile à pénétrer pour les femmes et les milieux populaires.
Selon les données rassemblées, près de 59% des Britanniques se disent prêts à postuler pour un emploi dans le sport. Mais l’enthousiasme varie fortement : seuls 48% des femmes envisageraient de franchir le pas, contre 72% des hommes. L’écart se creuse encore en termes de confiance : 44% des femmes estiment avoir les compétences requises, contre 63% des hommes. Le frein n’est pas seulement genré, il est aussi social : seuls 19% des répondants dont les parents n’ont pas fait d’études supérieures jugent l’accès au secteur “facile”, contre 60% des enfants de diplômés.
Mondial 2025 : la vitrine
Face à ce déficit d’inclusion, World Rugby et UK Sport appellent dans un communiqué à un changement structurel via le slogan “Where We Belong”. « Nous ne pouvons pas nous priver de tous ces talents, a-t-il été rappelé lors d’une conférence de presse organisée ce mardi 9 septembre 2025 en marge du mondial féminin de rugby. Une main-d’œuvre diversifiée, c’est aussi la clé pour toucher de nouveaux publics et renforcer la compétitivité ».
Pour montrer l’exemple, la Coupe du monde féminine de rugby 2025 organisée en Angleterre a intégré ces principes. Un conseil d’administration majoritairement féminin a été constitué et de nombreuses femmes ont été recrutées pour occuper des postes de décision. « Nous voulons que chaque événement sportif que nous organisons soit planifié, promu et développé de manière inclusive,». rappelle enfin Esther Britten, responsable des événements majeurs chez UK Sport.
© SportBusiness.Club – Septembre 2025