Plus d’un demi-milliard d’euros. C’est le montant que les équipes commerciales des Alpes 2030 doivent réunir, et la chasse s’ouvre ce jeudi 6 novembre 2025. Pour y parvenir, le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver (Cojo) déploie une stratégie marketing nationale classique à trois niveaux : partenaires premium, officiels et fournisseurs. Edgar Grospiron, président des Alpes 2030, vise une soixantaine de marques, en plus de la douzaine du programme Top mondial amené par le Comité International Olympique (CIO).
Dans un premier temps, Alpes 2030 doit d’ici quelques jours lancer six appels à manifestation d’intérêt (AMI). Les secteurs ciblés seront ceux de l’énergie, la banque, la logistique, les télécoms, le textile et l’hôtellerie. Ces catégories, libérées par le CIO, ne concurrencent pas ses propres sponsors. L’ensemble s’inscrit dans le Marketing Plan Agreement (MPA) en cours de validation entre le Cojo et le CIO. Ces partenaires ne pourront communiquer que sur le territoire français, sauf dérogation contractuelle.
Plusieurs lots pour l’équipementier
Cyril Groll, directeur des revenus, pilotera directement ce chantier avec son équipe. « Tout se fera en interne, sans intermédiaire,» précise-t-on à SportBusiness.Club. Plusieurs marques de Paris 2024 se seraient déjà positionnées. « Certaines veulent aller très vite,» confie-t-on encore. Edgar Grospiron espère d’ailleurs annoncer de premiers partenaires premium d’ici l’ouverture des Jeux de Milan-Cortina 2026 (Italie)… dans moins de trois mois. À ce niveau, les engagements pourraient atteindre plusieurs dizaines de millions d’euros.
En parallèle, les équipes marketing affinent l’offre catalogue et les territoires d’expression “signatures”, comme cela existait à Paris 2024. Ces assets seraient, par exemple, le relais de la flamme ou les sites de célébration. Le naming est également envisagé, à l’instar de ce qui se fera lors des Jeux de Los Angeles 2028 (États-Unis). « Nous sommes ouverts, mais cela se discutera avec le CIO, nuance-t-on. Les Etats-Unis ont cette culture du naming, nous moins ».
Pour les Alpes 2030, l’atout majeur du programme reste l’équipe de France olympique et paralympique. « Nous accompagnerons les athlètes sur quatre ans,» promet le Cojo, qui prévoit de pousser les partenaires à s’impliquer à leurs côtés. Le premier appel devrait d’ailleurs concerner l’équipementier officiel, avec la possibilité de plusieurs lots distincts : village, cérémonies, protocole… voire les volontaires et même les tenues techniques.
© SportBusiness.Club – Novembre 2025
