Aucune décision n’a été prise jeudi 28 novembre 2024 lors d’une réunion à Matignon sur la présidence du futur comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver 2030 (COJO) dans les Alpes françaises, a appris l’AFP auprès de sources concordantes. Le nom de l’ex-biathlète Martin Fourcade revenait depuis plusieurs semaines avec insistance, mais celui-ci, aujourd’hui membre du Comité international olympique (CIO), n’a donc pas été confirmé. Deux autres athlètes étaient également cités : la skieuse paralympique Marie Bochet et l’ancien biathlète Vincent Jay.
« Il faut encore vérifier le profil de tous les candidats, notamment en matière de transparence vis-à-vis des sponsors que certains peuvent avoir, a expliqué Gil Avérous, Ministre des Sports, lors du festival Demain Le Sport. Il faut faire le choses bien afin d’être inattaquable sur le plan légal. A date, rien ne bloque sur le dossier Martin Fourcade. Les autorités doivent juste s’assurer que tout soit en ordre. Nous serons en mesure d’annoncer le nom du candidat retenu avant la fin de l’année 2024.«
Un criblage sera réalisé « via les autorités compétentes », à savoir la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) et l’Agence française anticorruption (AFA). Côté choix de la personne, l’équation n’est pas simple. Ainsi, le président ou la présidente du COJO doit plaire à l’État, président de la République et Premier ministre compris, au CIO, au président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), mais aussi aux deux régions françaises concernées par l’événement, Auvergne-Rhône-Alpes (AURA) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA).
Toutes ces entités publiques doivent s’accorder sur un nom. Selon Renaud Muselier, président de Paca, « trois candidats » ont été soumis à ces autorités. « Plusieurs », indique Laurent Wauquiez, ancien président de la région AURA qui soutient plutôt Vincent Jay.
Toutefois, il a été acté que le siège du COJO serait implanté « à proximité » de l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, dans l’est de l’agglomération lyonnaise, en raison de son « accessibilité », a précisé Matignon. La Solideo (Société de livraison des ouvrages olympiques) sera, elle, installée à Marseille. Un souhait de Renaud Muselier qui exercera une présidence tournante de la structure en alternance avec le président de la région AURA, Fabrice Pannekoucke.
Sur le financement de ces Jeux, « le budget va être revu pour qu’il soit contenu sous les deux milliards d’euros », selon la même source. Il était jusqu’alors envisagé à un peu moins de deux milliards d’euros pour le COJO et à moins d’un milliard pour les infrastructures (Solideo). Outre le Premier ministre, Michel Barnier, Laurent Wauquiez et Renaud Muselier, deux autres personnes étaient présentes à cette réunion à Matignon : le ministre des Sports Gil Avérous et le président du CNOSF, David Lappartient.
Soucieux d’économies pour combler les déficits, le gouvernement a prévu d’engager une « revue budgétaire » sous l’égide de la Direction interministérielle des JO « pour prioriser les investissements directement rattachables aux JO ». Par ailleurs, Laurent Wauquiez a assuré que la chute éventuelle du gouvernement Barnier ne remettrait pas en cause la garantie de l’État sur les JO 2030. « La garantie de l’État, elle est bonne, tout le monde est engagé dessus », a-t-il précisé. (Avec AFP)
© SportBusiness.Club Novembre 2024