« Nous sommes la porte d’entrée de l’Europe pour les Américains ». Il y a un peu d’exagération à la marseillaise chez Patrick Appere, chargé des sports de la ville de… Brest. Mais l’élu tient à cette image : Brest capitale de l’Ouest, ouverte sur l’Océan. « Nous avons une responsabilité géographique qui nous oblige à être porté sur la question du maritime, assure-t-il. Cela nous oblige sur les questions stratégiques autour de l’océan, et dans les domaines de la recherche, ainsi que vis-à-vis de l’enfance : les enfants de Brest doivent maitriser les questions de l’eau ».
L’installation dans la cité bretonne de l’Arkéa Ultim Challenge n’est donc pas un hasard. Dimanche 7 janvier 2024, six navigateurs et leur F1 des mers se sont élancés au large de Brest pour la première course autour du monde en solitaire sur ultims. Auparavant, plus de 100 000 personnes ont visité le village de l’événement où l’océan ses problématiques et son écosystème étaient mis en valeur. Dans moins de 50 jours, Brest fêtera à nouveau ses skippers, de retour au port.
Communication interne et externe
Pour la ville, accueillir cette course majeure s’apparente à une communication interne, destinée à ses administrés. Elle vient légitimer les actions menées par la municipalité autour de la mer, de l’océan et de la voile. Mais l’Arkéa Ultim Challenge est aussi un levier de communication externe. « Le Vendée Globe ce sont les Sables d’Olonne, la Route du Rhum c’est Saint-Malo, énumère Patrick Appere. Brest est une capitale océanographique et un pôle mondial maritime, et il nous manquait une grande course ».
La ville, dont la subvention à l’organisation s’élève à 1,5 million d’euros (en incluant celle de la métropole), est satisfaite de son investissement. « Nous sommes au rendez-vous avec les plus grands bateaux, les plus grands skippers et la plus grande course au monde, » assure l’élu. Celui-ci se réjouit aussi de compter sur le football (Stade Brestois), le handball (Brest Bretagne Handball) ou le hockey-sur-glace (Les Albatros) pour faire rayonner sa cité. « Brest est une ville sportive, » clame Patrick Appere. Doublement : sur l’eau et sur terre.
Bruno Fraioli, envoyé spécial à Brest (Finistère)
© SportBusiness.Club Janvier 2024