Gangwon 2024 déclare sa flamme aux Jeux de PyeongChang 2018
Pas facile de s’y réchauffer à côté. Haute de 8 mètres, la flamme des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) qui brûle en plein centre du parc olympique de Gangneug en Corée-du-Sud… est virtuelle. Dommage quand il fait -8° sur cette immense esplanade balayée par un vent glacial. Toutefois, ce choix symbolise bien le respect de l’environnement que désormais les compétitions olympiques doivent intégrer.
Ces quatrième JOJ d’hiver ont clairement fait renaître la fièvre olympique dans cette station balnéaire de 200 000 habitants. Devenue une sorte de “Disneyland du sport” elle profite d’installations de première qualité qui ne donnent nullement l’impression d’avoir été laissées à l’abandon durant 6 ans, depuis 2018 et les Jeux olympiques d’hiver de Pyongchang qui se sont déroulés ici même, dans la même région… et sur ces mêmes équipements.
Durant cette période le territoire s’est transformé en un pôle d’attraction touristique, non seulement pour la Corée-du-Sud mais aussi pour toute une clientèle venue de Chine, du Japon, de Taïwan ou même d’Australie. « C’est un peu comme Nice, ose Kim Jaehwan, porte-parole du comité d’organisation de ces JOJ. Il y a la mer et la montagne à proximité.Près de 20 stations de ski se situent à une heure de voiture de Gangneung ». La petite différence avec la Cote d’Azur est l’absence de ces charmantes mamies venues balader leur caniche sur le front de mer. La douceur de la météo en janvier sur la Promenade des Anglais ne rivalise pas avec le froid polaire qui règne ici : -10 degrés, et même -20 en ressenti.
Une région désenclavée
Ce développement est lié aux infrastructures de transport construites pour les Jeux de 2018 et qui ont grandement facilité l’accès à la région. « On peut citer le KTX [le TGV local construit par Alstom] qui place Gangneung à 1h30 de Séoul, ajoute Kim Jaewan. Il y a aussi l’aéroport international de Yangyang qui dessert toute l’Asie avec des vols charter [380 000 passagers en 2022]. Le district de Gangwon est désormais vraiment réputé pour les amateurs de sports d’hiver ».
L’autre différence notable entre Gangneung et Nice est la jeunesse de la population. Elle s’inscrit en parfaite harmonie avec les athlètes des JOJ, tous âgés de 15 à 18 ans. Le Village olympique est d’ailleurs installé sur un des campus universitaires de la ville. Les étudiants qui s’y trouvaient ont visiblement été placés en vacances pour l’occasion ou se sont transformés en bénévoles au service de l’organisation.
Le sport est dans la ville. Gangneung compte pas moins de deux piscines publiques voisinant avec les installations de 2018, sans oublier le stade de football qui peut accueillir 22 000 spectateurs. L’immense parking qui le jouxte sert actuellement de plaque tournante à l’armada de bus qui transportent les différents acteurs des JOJ (athlètes, bénévoles, officiels, médias…) d’un site de compétition à l’autre.
L’héritage de PyeongChang 2018 en matière sportive avec notamment le travail très spécifique mené par la Fondation créée à cet effet, est encore plus prégnant. SportBusiness.Club a pu constater le succès des stations de ski comme Alpensia ou Helli Welli. La fréquentation y est vraiment impressionnante avec des pistes grouillant de monde et de nombreux hébergements affichant complet. La région, devenue une vraie destination de sports d’hiver, a visiblement bien profité du coup de pouce donné par le CIO il y a 6 ans.