7 janvier 2024

Temps de lecture : 2 min

La classe Ultim face à ses enjeux

Même la météo semble vouloir être conciliante. Ce dimanche 7 janvier 2024, le départ de l’Arkéa Ultim Challenge, la première course autour du monde en solitaire pour Ultim, sera donné au large de Brest (Finistère) dans les meilleures conditions possibles. De quoi offrir de belles images aux télévisions et téléspectateurs. Un bon augure pour cette compétition qui aura mis une décennie à se concrétiser. « Cette course, c’est notre objectif depuis le début : c’était le phare qui nous permis à passer beaucoup de difficultés, » confie Patricia Brochard, présidente de la classe Ultim.

Organisée par OC Sport Pen Duick, propriétaire également de l’événement, la course paraît bien engagée. Les Brestois sont venus très nombreux visiter le Village installé Quai du Commandant Malbert où étaient amarrés les six géants des mers. Pour autant, le plus dur reste à faire. Il va falloir du beau spectacle en mer… et un minimum de casse. Très rapides sur l’eau les Ultims sont aussi plus exposés que les autres bateaux à des accidents en mer. La classe perdrait en crédibilité si, selon les pessimistes, seuls deux multicoques bouclaient ce tour du monde*. Cela refroidirait les ardeurs de potentiels sponsors.

“Construire des bases solides”

« Oui, cette course est une étape importante, » reconnait Patricia Brochard, par ailleurs co-présidente de Sodebo, armateur du maxi-trimaran de Thomas Coville. « Mais cela démontre encore le caractère pionnier de ces bateaux, de ces marins, poursuit-elle. Maintenant, il va forcément y avoir des événements. Il faut accepter le risque de n’avoir que quelques bateaux à l’arrivée… comme c’est le cas sur les autres courses. Mais, nous ne nous ne nous arrêterons pas. Il n’y aurait plus d’entreprises si toutes s’arrêtaient au premier échec ».

La patronne de la classe Ultim est optimiste. « Cette première édition est obligatoire pour la construction de bases solides, » explique Patricia Brochard. Son souhait, et celui des 5 autres skippers et armateurs de ces grands voiliers de course, est, aussitôt la ligne franchie, d’engager la classe Ultim dans un cycle de 4 ans qui se terminerait par la 2e édition de l’Arkéa Ultim Challenge. Un agenda plus lisible chargé de séduire de nouveaux entrants.

« Beaucoup attendent de voir à quoi va ressembler cette course, » affirme la présidente de la classe qui anticipe aussi déjà l’avenir. « Nous ne pouvons pas être que dans le court terme, » assure Patricia Brochard. Une filière technologique avec une mutualisation des réflexions et des moyens se créée. « Nous devons aussi avoir un regard sur les skippers d’Ultims de l’avenir, poursuit-elle. A nous de leur mettre le pied à l’étrier .» Sans Tom Laperche, 26 ans et benjamin des 6 skippers de l’Arkéa Ultim Challenge, la moyenne d’âge des concurrents est de 46 ans.

Bruno Fraioli, envoyé spécial à Brest (Finistère)
© SportBusiness.Club Janvier 2024

(*) Afin d’éviter les abandons et en prévision de possibles casses, le règlement de l’Arkéa Ultim Challenge autorise les arrêts techniques pour d’éventuelles réparations. Toutefois, le bateau doit être stoppé au minimum 24 heures si une aide extérieure est nécessaire.

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