Cyclisme. Le Temps mardi 5 mars 2024. En ce début de saison, les équipes s’inquiètent de la domination financière et sportive d’une poignée d’écuries, qui faussent les transferts et le déroulé des courses. Certaines prônent une limitation des budgets, d’autres rêvent d’accueillir des investisseurs saoudiens. Par Pierre Carrey. A lire ici.
Le cyclisme va-t-il trop loin ? Paris-Nice cette semaine, puis Milan-San Remo, les classiques flandriennes, Paris-Roubaix, le Tour de Romandie, le Giro, le Tour de France… Le calendrier est immuable et pourtant peu de sports ont autant changé que le cyclisme, secoué depuis quelques années par des violentes mutations. L’argent coule à flot mais le malaise s’étend, les écarts augmentent, le contrôle des coureurs s’intensifient, la pratique devient hors de prix. Alors, le vélo va-t-il trop loin? Toute la semaine, Pierre Carrey fait le tour de la question pour Le Temps.
Extrait. «il y a quelque chose de bizarre quand on étudie le sponsoring. Pourquoi la meilleure équipe du monde n’a-t-elle pas un partenaire d’envergure mondiale ? Où sont les géants de la tech, les très grands groupes asiatiques ou américains ?» Jean-René Bernaudeau dirige le Team TotalEnergies, classé en deuxième division malgré – autre paradoxe – le soutien d’un géant du pétrole. Il désigne «avec respect» le Team Visma, qui a échoué à convaincre Amazon ou un fonds saoudien, en dépit des rumeurs de partenariat. Il est vrai que le cyclisme peine dans son «développement». Et sa «mondialisation» reste un leurre.
