Organisations. Jusqu’à la Coupe du Monde masculine de rugby 2023 en France, World Rugby externalisait le comité d’organisation de ses Mondiaux. À partir de l’édition féminine 2025, disputée en Angleterre cet été, la Fédération internationale de rugby a décidé d’internaliser cette structure. « L’objectif est d’avoir davantage de contrôle sur les événements et de maîtriser la chaîne de valeur », a expliqué Michel Poussau, directeur des revenus de l’instance, lors d’un colloque de SportBusiness.Club consacré au sport féminin, mercredi 14 mai 2025 au siège de TF1 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).
Cette évolution s’inspire d’autres organisations, comme l’UEFA (Union Européenne de Football). Elle permet notamment à World Rugby de reprendre en main la billetterie de ses Mondiaux. La fédération internationale a noué un partenariat avec Ticketmaster et peut désormais identifier les détenteurs de billets, constituant ainsi une base de données utile pour les prochaines éditions. « C’est assez dingue de se dire que World Rugby ne connaît pas les acheteurs de billets de la Coupe du Monde 2023 », a observé le dirigeant.
Apprendre de ses erreurs du passé
En 2023, en France, le Mondial masculin avait été organisé par un Groupement d’Intérêt Public (GIP), présidé par Jacques Rivoal et composé par la Fédération Française de Rugby (FFR), de l’État français et du CNOSF (Comité National Olympique et Sportif Français), le comité d’organisation avait alors dégagé un bénéfice de 55 millions d’euros, principalement grâce au succès de la billetterie.
En revanche, le bilan financier global a été assombri par un déficit de 15,9 millions d’euros lié à Campus 2023, le programme de formation professionnel, et au Groupement d’Intérêt Économique (GIE) spécifiquement chargé de la commercialisation des droits d’hospitalités du tournoi. Au total, ces pertes représenteraient 53 millions d’euros, selon la Cour des Comptes dans son rapport final sur l’organisation de la compétition en France.
Titouan Laurent
© SportBusiness.Club Mai 2025
