Études. « Vous écrivez que je suis une m****. Je sais que je suis une m****. On sait tous les deux que je suis une m****, et vous pariez quand même sur moi ! Qui est le plus débile entre vous et moi, honnêtement ? ». Ex-numéro six mondial, Gaël Monfils, répondait ainsi sans détour dans une vidéo à l’un de ses détracteurs. Ce dernier l’insultait après avoir perdu un pari sportif à cause de la défaite du joueur.
Ces messages semblent être malheureusement le quotidien pour de nombreux joueurs et joueuses du circuit mondial. Rien que du côté des joueuses, durant l’année 2024, ce sont 458 jeunes femmes du circuit WTA (Women’s Tennis Association) qui auraient été visées d’après un rapport publié mardi 17 juin 2025 par les deux instances.
Cinq joueuses ont reçu un quart des injures
Pour les protéger de ses attaques sur les réseaux sociaux, la WTA et l’ITF, la fédération internationale, ont adhéré au programme Threat Matrix. Celui-ci s’appuie sur l’intelligence artificielle pour repérer les messages haineux ou insultants. L’an dernier, l’application produite par l’entreprise Signify aurait ainsi analysé 1,6 million de posts et de commentaires issus des comptes de 8 300 joueuses.
L’étude révèle également que, en fait, ce sont toujours les mêmes visées par ces insultes, parfois même des menaces de mort. Ainsi, un quart des contenus haineux (26%) a été envoyé à cinq joueuses seulement. De l’autre côté, ce sont également toujours les mêmes qui publient ces menaces : 23% de ces posts haineux proviennent de 97 utilisateurs.
Killian Tanguy
© SportBusiness.Club – Juin 2025
