Interview. On ne change pas une écurie qui gagne. Le groupe Canal+ ne révolutionnera pas son dispositif sports mécaniques pour la saison 2024. Stabilité oblige, aucun nouveau visage et peu de nouveautés ont été dévoilés ce lundi 5 février 2024 par le diffuseur de la Formule 1 et de la Moto GP en France. Thomas Sénécal, directeur des sports du groupe audiovisuel détenu par Vivendi, a, en revanche, réaffirmé la volonté de Canal+ de proposer toujours plus d’immersion à ses téléspectateurs, même s’ils ont été moins nombreux à suivre la Formule 1 en 2023.
Pensez-vous que l’attractivité médiatique de la Formule 1 a atteint un plafond de verre ?
Thomas Sénécal : « On peut aller plus haut. Je suis d’un naturel optimiste. Nous avons dépassé la barre du million de téléspectateurs fin 2020 à un moment où certaines analyses ne prédisaient pas de tels chiffres. En 2023, nous avons en effet observé un léger fléchissement, mais que nous attribuons au manque de suspens sportif avec la nette domination de Max Verstappen. Je pense néanmoins que nous en avons encore sous le pied. La Formule 1 est de plus en plus conversationnel. Les pilotes sont des superstars. La Formule 1 travaille dur pour rendre ses Grands Prix encore plus spectaculaire, encore plus glamour, encore plus attractif ».
Considérez vous la Formule 1 comme le sport étendard de Canal+ ?
T.S. : « La Formule 1 est un des piliers forts de Canal+, mais pas plus que la Ligue des Champions de football ou le rugby. Le golf, le padel, la voile, le MMA et la boxe sont des droits plus petits mais une fois réunis cela représente quelque chose de dense. Canal+ n’est pas dépendant d’un seul sport. C’est la stratégie de la direction ».
Quelle place occupe le groupe Canal+ dans le paysage mondial de la F1 ?
T.S. : « Deux ans après ma prise de fonction, je suis encore bluffé de voir l’image internationale de Canal+ sur le marché de la Formule 1. Le groupe est un label, un gage de qualité et une référence sur la couverture éditoriale de ce sport. Canal+ est le premier diffuseur de la Formule 1 en nombre de territoires. Cela représente 50 territoires tout de même, de Myanmar à la Scandinavie ».
Entretien : Titouan Laurent
© SportBusiness.Club Février 2024