5 February 2025

Temps de lecture : 2 min

Vendée Globe: une course sur l’eau et dans les médias

D’une course à une autre. À peine leur tour du monde en solitaire bouclé, les skippers du Vendée Globe s’embarquent dans une autre épreuve, celle de la médiatisation. « Je suis arrivée samedi 25 janvier aux Sables-d’Olonne, et aussitôt a démarré le processus médiatique de l’arrivée. Je suis allée à Paris deux jours pour d’autres sollicitations et je n’ai pu rentrer chez moi qu’après », a témoigné Justine Mettraux lors d’un débat au Festival du journalisme sportif, qui s’est tenu du mardi 4 au jeudi 6 février 2025 à Laval (Mayenne).

Seuls à bord de leur bateau, les skippers doivent aujourd’hui autant maîtriser l’art de la communication que celui de l’empannage. C’est même une obligation contractuelle. Sur le Vendée Globe comme lors des autres courses au large, les organisateurs imposent aux navigateurs la production régulière de contenus : sept photos et six minutes de vidéo par semaine, minimum. « Sinon, on a une amende de 2 500 euros, a indiqué la Suissesse. Au-delà de ces obligations, on doit aussi fournir du contenu pour nos partenaires afin de faire vivre leurs réseaux sociaux. »

Garder l’attention des médias

Cette pression est variable selon les partenariats des marins. « Mes deux principaux sponsors, TeamWork et Snef, demandaient surtout de la communication pour l’interne ou leurs clients », a précisé Justine Mettraux. En revanche, d’autres navigateurs doivent s’adresser directement au grand public : c’est un autre exercice. Autant de travail en plus à bord des bateaux où l’emploi du temps est déjà bien rempli. « Mais, la course est longue, alors on trouve le temps de le faire », relativise-t-elle.

Le défi est aussi de garder l’attention des médias durant une course qui dure trois mois. Les contenus doivent être variés avec, sans cesse de nouvelles à trouver et raconter. Autre contrainte : le risque d’oublie de la part des médias une fois les premiers arrivés. Huitième aux Sables-d’Olonne, Justine Mettraux a bénéficié d’une visibilité particulière en tant que première femme du classement. « Ça m’a valu une attention médiatique supplémentaire », reconnaît-elle.

Tous les skippers ne sont pas logés à la même enseigne. « Les attachés de presse nous appellent pour que l’on parle de leur skipper sur le point d’arriver, a raconté Isabelle Langé, journaliste à RTL. Leurs histoires sont passionnantes, mais à l’antenne, je comprend qu’il est difficile de donner de la place à tout le monde. » C’est la dure règle du sport et des médias.

Killian Tanguy, envoyé spécial à Laval (Mayenne)
© SportBusiness.Club Février 2025 

Justine Mettraux, skipper

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